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Un an de lock-out: la clause « Act of God » à nouveau pointée du doigt

Un an de lock-out: la clause « Act of God » à nouveau pointée du doigt

11 janvier 2019 à 12:00

Environ 300 syndiqués de l’Aluminerie de Bécancour (ABI) se sont rassemblés devant les bureaux du député Donald Martel, vendredi après-midi afin de souligner le  premier anniversaire du lock-out décrété par la direction de l’usine.

Le député de Nicolet-Bécancour s’est adressé brièvement à eux.  Donald Martel déplore qu’après un an, il y ait si peu de progrès dans les négociations. Essentiellement, il a demandé à chacune des parties de faire leur part pour régler ce conflit. Il demande notamment à la direction de l’usine de clarifier ses attentes.

Le député demande aussi aux leaders syndicaux de continuer de collaborer avec son collègue ministre du Travail, Jean Boulet, dont le dernier geste a été de mettre sur pied un comité de travail au sein de son ministère.

Mais les différents chefs syndicaux qui ont défilé au micro ont à l’unisson pointé du doigt une clause ajoutée en 2014 aux contrats d’électricité avec Hydro-Québec. Celle-ci confère selon eux un avantage déloyal à l’employeur.

Parmi eux, le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, et le président de la FTQ, Daniel Boyer. Ils demandent à Québec d’abolir cette clause qui considère un lockout comme un cas de force majeure qui permet aux multinationales Alcoa et Rio Tinto de se soustraire à ses obligations contractuelles avec la société d’État, en ne payant que l’électricité utilisée à Bécancour.

On estime que le lock-out a fait perdre 215 M$ jusqu’à maintenant à Hydro-Québec

Photo: le président de la section locale 9700 des Métallos, Clément Masse, s’adressant aux syndiqués lors du rassemblement.