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Grève chez Viterra Canada | La compagnie pourrait écoper d’une amende

Grève chez Viterra Canada | La compagnie pourrait écoper d’une amende

13 août 2024 à 8:41

L’entreprise Viterra Canada pourrait écoper d’une amende financière pour avoir vraisemblablement demandé à l’un de ses cadres d’effectuer une tâche normalement réservée aux travailleurs qui sont en grève depuis le 26 mai.

Selon le rapport d’enquête du ministère du Travail, dont VIA 90.5 FM a obtenu copie, un cadre « serait en infraction […] qui conviendrait à l’article 109.1 a) et g) du Code du travail ».

Selon le Code, « pendant la durée d’une grève […] il est interdit à un employeur d’utiliser les services d’une personne pour remplir les fonctions d’un salarié faisant partie de l’unité de négociation en grève ».

Le syndicat qui représente les quelque 80 employés de l’usine qui se trouve au parc industriel de Bécancour, Unifor, reproche au cadre en question d’avoir « nettoyé ou débourré des convoyeurs en haut d’un silo » le 14 juin dernier, soit un peu plus de deux semaines après le déclenchement de la grève.

Selon une source bien informée, le cadre aurait été promu lors des négociations de la convention collective qui est échue depuis la mi-avril. Quant aux négociations, elles ont commencé en février.

L’entreprise se spécialise dans la transformation et le raffinage de grains de canola et de soja. 

Au Tribunal administratif à trancher

Maintenant que le rapport d’enquête du ministère du Travail a reconnu que Viterra Canada a enfreint le Code du travail, Unifor déposera une plainte au Tribunal administratif du travail.

L’entreprise pourrait se voir imposer une amende en plus d’une interdiction d’avoir recours à cette méthode, soit celle de se servir d’un cadre pour effectuer une tâche strictement réservée à un travailleur en grève.

Notre demande d’entrevue avec Viterra Canada est restée sans réponse au moment de publier ce texte. Quant à Unifor, le syndicat a expliqué qu’il allait s’abstenir de commentaires étant donné que le dossier est en demande juridique.

Des négociations qui sont lentes

Le syndicat et la partie patronale se sont rencontrés le 5 août et la rencontre n’a durée qu’une quinzaine de minutes.

Pour le moment, aucun des deux partis ne semble vouloir céder malgré qu’un conciliateur au dossier a été nommé par le ministère du Travail.

Une prochaine rencontre aura lieu le 22 août.

Les employés réclament, notamment, une hausse de salaire alors que leur taux horaire moyen est de 5 à 10 $ de moins que celui des autres usines du parc industriel de Bécancour.