ABI réduit de moitié sa production restante
ABI réduit de moitié sa production restante
Nouvelle inquiétante pour l’avenir de l’Aluminerie de Bécancour (ABI). Alcoa a annoncé mercredi matin qu’elle commence immédiatement la réduction de moitié des opérations de l’unique série de cuves en exploitation à l’ABI.
Cette série de cuves est opérée par des cadres depuis le début du lockout, le 11 janvier dernier. «Compte tenu des récents départs d’employés cadre, une réduction de production est nécessaire, afin d’assurer la sécurité du personnel et l’entretien des équipements. Les employés cadre actifs continueront de veiller à ce que l’aluminerie soit prête pour un éventuel redémarrage», explique la multinationale dans un communiqué. Même si aucun accord n’est intervenu avec la partie syndicale, la direction d’ABI assure qu’elle reste déterminée à parvenir à un accord négocié.
Mais le Syndicat des Métallos y voit un mépris pour le processus de négociation. «On sait que l’arrêt d’une partie des cuves augmente les coûts et le temps nécessaire à un redémarrage. C’est un manque flagrant de respect pour le processus de négociation, à deux jours de l’échéance fixée par Québec. (…) La mauvaise foi de la partie patronale devient de plus en plus évidente», a dénoncé Clément Masse, président de la section locale 9700 représentant le millier d’employés en lockout d’ABI.
Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel (CAQ) n’aime pas cette décision qui survient deux jours avant la date limite fixée par le ministre du Travail, Jean Boulet, pour que les parties arrivent à une entente devant le conseil de médiation, présidé par Lucien Bouchard.
Le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois est inquiet mais garde espoir. Elle a eu l’assurance d’Alcoa que cette décision n’est pas stratégique, mais qu’elle repose sur des considérations opérationnelles :