Filière batterie: interventions nécessaires pour éviter des bouchons sur la 30
Filière batterie: interventions nécessaires pour éviter des bouchons sur la 30
La construction d’usines de la filière batterie force le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) à réagir rapidement à l’augmentation des débits de circulation et à la congestion anticipés dès l’an prochain sur l’autoroute 30.
Le ministère et la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), en concertation avec la Ville de Bécancour, ont annoncé mercredi le début prochain de travaux qui consistent en trois grandes interventions.
La première est le prolongement et le raccordement de la voie de desserte à partir du chemin Louis-Riel jusqu’au boulevard Bécancour. La deuxième intervention est l’ajout, entre ces deux intersections, d’une bretelle de sortie en direction est à partir de l’autoroute 30 vers la nouvelle voie de desserte. Finalement on procédera au réaménagement de l’intersection de l’autoroute 30 avec la route 132 (boulevard Bécancour).
Ces aménagements temporaires dont la construction débutera très bientôt visent à assurer une certaine fluidité de la circulation lors de la construction des usines de batteries.
Avant d’être dévoilés aux médias, la population du secteur Bécancour a pu en prendre connaissance lors de deux séances d’information mardi soir. Plusieurs citoyens ont fait part de leurs inquiétudes, voire de leur mécontentement principalement concernant le fait de ne pas avoir été consultés sur le projet avant qu’il ne soit présenté, sur les quantités de roches déjà présentes sur les routes, qui risquent de s’accroître ainsi que sur la position de la bretelle d’accès.
La mairesse de Bécancour, Lucie Allard, trouve au contraire que celle-ci éloignera le trafic lourd de la zone habitée et à cet égard, elle salue la décision du ministère et de la société du parc de renoncer à raccorder la voie de desserte à la rue Désilets.
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Appelé à commenter cette soudaine précipitation, le président et directeur général de la SPIPB, Donald Olivier, plaide qu’il était difficile de prévoir le rythme accéléré de la mise en chantier des usines. Malgré tout, pour la part qui lui appartient, soit celle de la voie de desserte, son équipe est prête.
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Sans ces réaménagements temporaires, on anticipe une pointe d’achalandage à l’été 2024 qui pourrait provoquer des bouchons de 10 km de long dans une direction, et de 7 km dans l’autre. La directrice du MTMD pour la Mauricie et le Centre-du-Québec, Marie-Ève Turner, ne peut prédire avec précision les résultats en terme fluidité, mais ne croit pas qu’elle reviendra à ce qu’elle était avant.
Pour ce qui est de la fluidité à plus long terme, c’est l’étude d’opportunité pour laquelle un contrat qui vient d’être octroyés qui déterminera les actions à prendre. Aucun scénario n’est écarté, même celui d’un doublement de l’autoroute 30 comme l’explique Mme Turner.
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