Maladie de Lyme : situation stable dans la région
Maladie de Lyme : situation stable dans la région
Avec l’été et le confinement, plusieurs ne tiennent plus en place. Le laisser-aller des derniers mois laisse place aux sports et activités extérieures. Même si le nombre de cas est stable en Mauricie/Centre-du-Québec, il faut quand même se méfier de la tique à pattes noires ou tique du chevreuil, qui peut transmettre la maladie de Lyme.
La maladie de Lyme est en nette progression au Québec. Près de 500 cas ont été recensés en 2019 à travers la province. Bien que le nombre de cas ait légèrement diminué en 2018 au Québec, il a connu une augmentation en Mauricie-et-Centre-du-Québec passant de 8 cas en 2017 à 19 cas en 2018. La situation est encore stable dans la région, avec 18 cas recensés en 2019, nous dit Caroline Marcoux-Huard, médecin-conseil à la direction Santé publique régionale du CIUSSS Mauricie–Centre-du-Québec.
Si la région n’a pas trop à s’inquiéter pour l’instant (le foyer le plus important étant encore celui de l’Estrie avec plus de 200 cas), il faut demeurer vigilants.
«On prend ça au sérieux. C’est une maladie qui doit nous préoccuper. On fait une surveillance du nombre de cas, mais aussi acarologique en inspectant notamment les lieux les plus fréquentés.»
La présence de populations de tiques établies et infectées est donc confirmée dans le sud-ouest de la région de la Mauricie-et-Centre-du-Québec, plus particulièrement dans certaines municipalités de la MRC de Drummond et à la réserve autochtone d’Odanak.
Citons Drummondville, Durham-Sud, L’Avenir, Lefebvre, Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Saint-Bonaventure, Saint-Cyrille-de-Wendover, Saint-Edmond-de-Grandtham, Saint-Eugène, Saint-Félix-de-Kingsey, Saint-Germain-de-Grantham, Saint-Guillaume, Saint-Lucien, Saint-Majorique-de-Grantham, Saint-Pie-de-Guire, Sainte-Brigitte-des-Saults et Wickham. Des tiques infectées ont aussi été repérées ailleurs.
Une bactérie qui peut paralyser
Les symptômes peuvent parfois être sévères. «Dans ses stades précoces, c’est surtout une éruption cutanée, une rougeur. C’est accompagné de malaises généraux, de fatigue, de douleurs musculaires et articulaires, de fièvre. Comme une infection», explique Geneviève Baron, aussi médecin-conseil à la direction de la Santé publique. À ce stade, la maladie répond bien aux antibiotiques. Mais, si la maladie n’est pas traitée, «elle peut se disséminer dans le corps et mener à des paralysies du visage, des douleurs arthritiques et des troubles cardiaques.»
Un traitement préventif est maintenant recommandé pour toutes les personnes qui sont piquées. Un traitement unique d’antibiotiques pourrait vous être administré, nous dit la direction de la Santé publique.
Précautions à prendre
Pour Dre Marcoux-Huard, la prévention est le meilleur moyen de protection. «Restez dans les sentiers dégagés, essayez de ne pas frôler les longues herbes. Si on a un parc d’enfants dans notre cour, essayez de ne pas le placer près des cèdres ou en bordure de forêt». Puis utilisez un chasse-moustique, portez des vêtements longs, des souliers, entrez le bas du pantalon dans vos chaussettes. Il faut examiner tout son corps au retour d’une activité. Les animaux domestiques doivent aussi être examinés. Si vous êtes piqués, retirez la tique rapidement, mais pas n’importe comment! Des instructions précises sur quebecsante.ca.
Par: Boris Chassagne, Initiative de journalisme local / La Voix du Sud
Photo: La tique à patte noire est responsable de la transmission de la maladie (Source : CIUSSS-MCQ)